Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont diminué de 2,1 % en 2024 par rapport à l’année précédente, essentiellement du fait de la diminution des cours mondiaux des céréales et du sucre. Tel est le constat que dresse l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le vendredi 3 janvier 2025.
L’indice des prix calculé, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a notamment reflué de 13,3 % pour les céréales par rapport à 2023 et de 13,2 % pour le sucre sur la même période. Ces baisses ont été en partie compensées par la hausse des cours des huiles végétales (+9,4 %), des produits laitiers (+4,7 %), notamment les prix du beurre, ainsi que celle des cours des viandes (+2,7 %).
Les céréales se rapprochent de leurs prix d’avant-guerre
Après la flambée des prix des céréales, et notamment du blé, dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, les cours n’ont eu de cesse de se replier pour retrouver leurs prix d’avant-guerre sur les marchés internationaux.
En décembre 2024, les prix à l’exportation du blé sont demeurés globalement stables : « la pression à la baisse exercée par la faiblesse de la demande internationale et l’augmentation des disponibilités saisonnières provenant des récoltes en Argentine et en Australie ont été contrebalancées par des pressions à la hausse exercées par les mauvaises conditions des cultures d’hiver en Russie », explique le rapport mensuel de la FAO.
Les prix mondiaux du maïs ont, quant à eux, légèrement augmenté, « soutenus par une légère hausse des ventes à l’exportation et un resserrement de l’offre aux États-Unis, ainsi qu’une forte demande pour les origines ukrainiennes ».
Parmi les autres céréales secondaires, les prix mondiaux de l’orge ont augmenté, tandis que ceux du sorgho ont diminué. Les prix du riz ont légèrement baissé (–1,2 %) en décembre, sous l’effet d’un « ralentissement de la demande » de riz parfumé, mais ont légèrement augmenté sur un an (+0,8 %), soutenus par les importations de plusieurs pays d’Asie au cours des neuf premiers mois de l’année 2024.
Exportations records du sucre brésilien
La baisse des prix du sucre est, quant à elle, principalement due à des « exportations records du Brésil au cours de l’année » et à « des perspectives positives de l’offre mondiale pour la campagne de 2024-2025 ».
En dépit d’un très léger fléchissement en décembre, les cours annuels des huiles sont restés élevés, portés par l’huile de palme dans un contexte de « resserrement mondial de l’offre ».