« En mars 2022, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles sont supérieurs de 26,7 % à ceux de l’année précédente, après +14,5 % en février et +15,8 % en janvier ». C’est ce que constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans son dernier bilan mensuel par filière.

Niveaux records en céréales et oléagineux

Du fait de la guerre en Ukraine, « les prix des céréales atteignent un nouveau pic » avec une hausse de 81,5 % sur un an pour l’orge, illustre le ministère.

Le conflit maintient également la tension sur les marchés du tournesol et du pétrole russe, entraînant les prix « à des niveaux sans précédents » pour les oléagineux : ils augmentent ainsi, en mars 2022, de 128 % par rapport à la moyenne de 2017 à 2021. Le repli attendu de la production de soja du fait de la sécheresse en Amérique du Sud participe, dans une moindre mesure, à cette situation.

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Viandes, lait et ovoproduits en hausse

« En mars, le redressement des prix du porc se poursuit, à l’image de la très nette remontée des cours dans l’Union européenne, notamment en Allemagne. La hausse est alimentée par le recul de l’offre européenne, après plusieurs mois de disponibilités importantes, et le rebond de la demande des transformateurs et des restaurateurs qui atténue l’impact de la moindre demande chinoise », analyse le ministère.

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Les prix des gros bovins sont quant à eux « au plus haut ». Même tendance pour les cours des veaux, tirés vers « des niveaux élevés » par une production inférieure aux niveaux d’avant la pandémie. Les cours des ovins poursuivent également leur hausse.

Les prix du lait de vache « continuent de s’apprécier », portés par la fermeté de la demande mondiale, opposée à des disponibilités moindres.

Les cours des œufs bénéficient quant à eux d’une offre limitée par la production amputée par l’épizootie d’influenza aviaire, face à une demande dynamique.

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Repli pour les fruits et légumes

« Le recul par rapport à mars 2021 des prix de la pomme continue d’orienter les prix de l’ensemble des fruits à la baisse, malgré la bonne tenue des cours des autres espèces, notamment de ceux des fraises, soutenus par l’arrivée de la gariguette », introduit le ministère. Les cours de l’ensemble des fruits restent toutefois supérieurs à la moyenne quinquennale.

Les prix de l’ensemble des légumes restent quant à eux inférieurs à ceux de 2021, mais se redressent par rapport à la moyenne quinquennale, après deux mois de baisse.