Dans son dernier bulletin Mars, publié le 21 juillet 2025, la Commission européenne table sur des rendements des céréales d’hiver « supérieurs à la moyenne » en Roumanie, Bulgarie, France, Espagne, Irlande, dans les pays nordiques et dans les pays baltes, grâce à un approvisionnement en eau « suffisant » tout au long de la campagne.

En Allemagne, Pologne et Hongrie, les rendements sont estimés « proches de la moyenne », tandis qu’ils devraient reculer en Italie « en raison de la chaleur et du stress hydrique ».

Pour 2025, le rendement moyen du blé tendre dans l’Union européenne est estimé à 60,9 q/ha (+6 % par rapport à la moyenne quinquennale), celui de l’orge d’hiver à 54,5 q/ha (+13 %). En orge de printemps, il est attendu à 50,0 q/ha (+7 %) et en blé dur à 37,8 q/ha (+10 %). En colza, il devrait atteindre 32,0 q/ha (+1 %).

Cultures estivales pénalisées par le déficit hydrique

Le début de l’été chaud « met à rude épreuve les cultures estivales », ajoute la Commission européenne. Le déficit pluviométrique persistant et des températures élevées ont freiné la croissance des cultures d’été dans le sud-est de l’Europe, en particulier en Hongrie, Bulgarie et Roumanie et, dans une moindre mesure, dans le sud de l’Espagne et en Italie. Des baisses de rendements sont attendues.

En moyenne dans l’Union européenne, le rendement du maïs grain est attendu à 71,8 q/ha. Il reste supérieur à la moyenne quinquennale de 1 %, mais recul de 4 % par rapport aux précédentes prévisions de juin 2025. En tournesol, le rendement est estimé à 19,4 q/ha (–4 % sur la moyenne quinquennale).

La Finlande et l’Estonie connaissent, à l’inverse, des précipitations excessives qui « compliquent les travaux sur le terrain et suscitent des inquiétudes quant aux pertes de rendement localisées et à la détérioration de la qualité des récoltes ».

Une moisson précoce en France

En France, « malgré un mois de juin chaud sans précédent » avec de nouveaux records de températures pour cette période et un déficit pluviométrique important, notamment dans le Centre-Ouest, l’impact sur les récoltes des cultures d’hiver et de printemps est « resté limité », ces dernières ayant déjà atteint la maturité, estime la Commission européenne.

Elle note que la moisson a commencé « deux semaines plus tôt qu’habituellement » et qu’elle devrait s’achever « à la fin de juillet ».

La Commission européenne estime le rendement du blé tendre en France à 71,8 q/ha (+4 % par rapport à la moyenne quinquennale), celui du blé dur à 57,5 q/ha (+8 %), de l’orge d’hiver à 68,0 q/ha (+7 %) et celui de l’orge de printemps à 58,8 q/ha (+10 %). En colza, il devrait s’établir à 33,5 q/ha (+4 %).