Avec 1 574 800 tonnes en 2025, la production française de pommes de table est estimée en baisse de 3 % sur un an. Ce sont les premières prévisions arrêtées au 1er juillet que dresse Agreste, le service de la statistique du ministère de l’agriculture, dans une note d’Infos rapides diffusée le 15 juillet 2025. Ce recul s’explique principalement par la diminution des surfaces.

La production nationale est néanmoins attendue en hausse de 7 % par rapport à la moyenne de la période 2020-2024. « Ce début de campagne est marqué par une forte pression des maladies et des ravageurs. Les effets de la canicule récente sur le calibre des fruits restent encore à déterminer », souligne le ministère.

Des disparités selon les régions

Des baisses de récoltes sont prévues dans la plupart des régions productrices. Seule exception à l’échelle nationale, la région Occitanie dont la production est attendue en hausse de 6 % sur un an, portée par la progression des surfaces (+ 1 % en 2025). L’incertitude subsiste cependant quant à l’impact du puceron cendré et des fortes chaleurs.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la diminution conjointe des surfaces et des rendements entraînent une chute de la production (-6 % sur un an). Les pluies fréquentes lors de la floraison ont provoqué des coulures et des chutes de fruits. Dans le même temps, la pression de la tavelure et des pucerons dans ce bassin de production reste importante.

Dans les Pays de la Loire, les surfaces s’affichent en légère baisse de 1 % en glissement annuel. « La floraison a été belle et les chutes physiologiques limitées, laissant envisager une production proche de celle de l’an dernier », rapporte Agreste.

En Nouvelle-Aquitaine, et plus particulièrement en Aquitaine, une baisse des surfaces est également constatée (-5 % sur un an). Une chute de la production de 9 % est attendue en 2025, et ce malgré une bonne floraison et nouaison.

En Auvergne-Rhône-Alpes, surfaces et récolte s’affichent en repli, respectivement de -4 % et -6 % entre 2024 et 2025. « Les fortes précipitations ont entraîné des pertes » et « la pression de la tavelure et des pucerons cendrés est forte » dans la région.

Enfin, en région Centre-Val de Loire, la baisse tendancielle des surfaces se poursuit, atteignant -15 % par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années. La pression des pucerons est marquée et la production est prévue en retrait de 3 % sur un an.