Selon les estimations d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, arrêtées à la fin d'avril 2025, les stocks de pommes s’affichent en hausse sur un an tandis que ceux de poires reculent par rapport à leur niveau de l’année dernière. « À la fin d'avril 2025, à l’approche de la fin de campagne, les stocks de pommes dépassent de 17 % le niveau de 2024 et de 11 % le niveau moyen de 2020-2024. Ceci s’explique notamment par un rythme de déstockage plus lent qu’en 2024, observé depuis décembre », constate Agreste dans sa note d’Infos rapides publiée le 27 mai 2025.
Des différences selon les variétés
Des hausses marquées sont constatées pour certaines variétés telles que la Gala, la Granny Smith et la Canada grise, respectivement de 35 %, 47 % et 89 %. Selon les données recueillies au 1er avril 2025 par la Wapa (Association mondiale des pommes et poires), les stocks européens de pommes diminuent de 7 % sur un an, tirés par l’impact du gel dans les pays de l’Est.
Du côté des poires, les stocks sont inférieurs de 6 % entre avril 2024 et avril 2025 et de 43 % par rapport à la moyenne de 2020-2024. « La campagne des dernières variétés telles que la Conférence, la Doyenné du Comice et l’Angélys touche à sa fin. Les sorties de stations frigorifiques sont en repli (–10 %) par rapport à l’an dernier », rapporte Agreste. Dans l’Union européenne, au 1er avril, les stocks européens de poires reculent de 10 % sur un an.
Prix et commerce extérieur
À la fin de la campagne, les prix à la production de la poire enregistrent une baisse de 4 % par rapport à l’an dernier, tout en demeurant supérieurs de 8 % à la moyenne des cinq dernières années. « Entre juillet 2024 et mars 2025, les exportations de poires sont en hausse de 16 % mais restent inférieures de 6 % à la moyenne de 2020-2024 », note le service de la statistique.
Les ventes se portent bien vers les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne, tandis qu’elles reculent sur le marché belge. En revanche, elles diminuent fortement vers les pays tiers.