Le recul notable des surfaces de maïs doux en France (–14 % en 2024) s’inscrit dans la tendance de l’Union européenne où la baisse est toutefois moins marquée avec 7 % de surfaces en moins en 2024. Un constat marquant que la filière du maïs doux n’a pas manqué de relever lors d’une journée rassemblant les producteurs, collecteurs, industriels et semenciers, le 16 janvier 2025 à Bordeaux.

L’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) pointe par ailleurs « les démarches de structuration de filière à travers des organisations de producteurs et le dépôt des demandes de programmes opérationnels » dans lesquelles 95 % de la production française s’inscrit désormais.

Vertus et opportunités de l’agriculture régénératrice

Ces démarches de structuration « permettront de renforcer la compétitivité de la filière et d’accélérer son inscription au cœur de la transition écologique », se félicite l’AGPM dans un communiqué. « Le déploiement de l’agriculture régénératrice est un axe fort des projets portés par la filière via les programmes opérationnels dont elle vient de se doter », précise Pierre Harambat, président de l’AGPM maïs doux.

La filière du maïs doux met d’ailleurs en avant, outre des vertus écologiques, « les opportunités économiques » que les pratiques de l’agriculture régénératrice « offrent pour les exploitations ».

À noter enfin le combat que mène actuellement la filière contre une « menace extérieure déloyale ». Depuis trois ans, le maïs doux chinois déferle en Europe, bouleversant les marchés et compromettant la compétitivité des filières européennes. L’AGPM note « + 600 % d’importations entre 2021 et 2023 et un maïs d’origine Chine vendu deux fois moins cher que les coûts de production européens ». Une enquête antidumping a été ouverte à ce sujet par la Commission européenne.