Le volume de céréales bio déclassées en conventionnel a été fortement revu à la hausse par FranceAgriMer dans ses bilans prévisionnels pour la campagne de 2023-2024.
123 000 tonnes au total
Au 1er novembre, 123 000 tonnes de blé tendre, d’orges, de triticale et de maïs bio seraient déclassées contre 30 503 tonnes pour 2022-2023.
Pour la campagne de 2023-2024, le volume de céréales déclassées serait donc plus de quatre fois supérieur à celui de la campagne précédente.
72 000 tonnes de blé tendre
Dans le détail, seraient déclassées en conventionnel :
- 72 000 tonnes de blé tendre bio, contre 18 902 tonnes en 2022-2023 (+281 %) ;
- 27 000 tonnes d’orges bio, contre 2 981 tonnes (+806 %) ;
- 21 500 tonnes de triticale bio, contre 8 020 tonnes (+168 %) ;
- 2 500 tonnes de maïs bio, contre 600 tonnes (+317 %).
Les bilans prévisionnels des autres céréales, telles que l’avoine ou le blé dur, n’ont pas encore été publiés. En blé, ce volume de déclassé en forte hausse s’explique par des capacités d’exportation revues en forte baisse, à 45 000 tonnes au lieu de 70 000 tonnes la campagne passée.
Pour Bruno Barrier-Guillot, directeur des études chez Intercéréales, force est de constater « qu’il est plus difficile d’exporter au cours de cette campagne. En cause : des prix faibles, une plus forte concurrence, une demande moins forte… Donc, mécaniquement pour équilibrer le bilan et pour avoir des stocks supportables en fin de campagne, compte tenu des utilisations intérieures qui évoluent peu, la baisse de l’exportation fait augmenter la nécessité de déclassements supplémentaires. »
Stock final au plus haut
En blé bio, le stock de report de 121 086 tonnes pour la campagne de 2022-2023 grimpe à 140 353 tonnes pour 2023-2024. Quant au stock final, il s’établirait pour la campagne de 2023-2024 à 151 828 tonnes, en hausse de 8 % par rapport à la campagne passée et de 20 % par rapport à 2021-2022.
À noter qu’en féveroles, toujours au 1er novembre, la part de bio déclassé est stable entre 2022-2023 et 2023-2024, à 500 tonnes. En pois, le volume de bio déclassé passe de 500 tonnes à 1 000 tonnes en 2023-2024. Les bilans prévisionnels du tournesol, du soja et du colza, n’ont pas encore été publiés.