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La surface de blé tendre implantée cet automne reculerait de 5,1 % par rapport à l’an dernier et de 4,7 % par rapport à sa moyenne de 2019-2023. Voilà la tendance que dessine d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides mise en ligne ce 12 décembre 2023.
Toutes les régions sont touchées
« Les surfaces de blé tendre d’hiver sont estimées à 4,49 millions d’hectares pour la récolte de 2024, précise le ministère. Excepté 2020 où elles avaient chuté à 4,23 millions d’hectares, elles pourraient être les plus faibles depuis 2003. »
« La plupart des régions sont concernées par cette baisse, complète Agreste. Dans les Pays de la Loire et le Midi-Pyrénées, les surfaces de blé tendre d’hiver diminueraient de plus de 20 % sur un an. »
Du rattrapage à prévoir au printemps pour le blé dur
La marche est plus haute pour le blé dur d’hiver. Sa surface est estimée à 205 000 ha, en baisse pour la troisième année consécutive. Elle chuterait de 10,5 % par rapport à 2023 et de 15,7 % par rapport à la moyenne de 2019-2023.
Concernant le blé dur, Agreste souligne que « seuls 44 % des semis […] ont été effectués au 27 novembre 2023, contre 75 % en moyenne sur les cinq années précédentes. De nouveaux semis au printemps sont donc à prévoir. »
Moins d’orge d’hiver aussi
Les surfaces d’orge d’hiver chuteraient de 4 % par rapport à 2022, mais progresseraient de 3,1 % par rapport à la moyenne de 2019-2023. Elles sont estimées à 1,31 million d’hectares. « En Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie et dans les Pays de la Loire, elles diminueraient de plus de 10 % par rapport à 2023. Elles seraient quasi stables dans le Centre-Val de Loire et le Grand Est, régions où elles sont les plus élevées. »
Pour les céréales dites secondaires, la surface consacrée au triticale est annoncée en repli dans la plupart des régions. Avec 307 000 ha, elle chuterait de 5,7 % par rapport à 2023 et de 2,3 % par rapport à la moyenne de2019-2023. Les soles d’avoine d’hiver et de seigle diminueraient respectivement de 4 % et 4,3 % par rapport à 2023.
Le colza à contre-courant
La seule culture d’hiver à tirer son épingle du jeu est le colza. Les surfaces sont annoncées en légère hausse, progressant pour la troisième année consécutive. Agreste les estime à 1,35 million d’hectares.
La sole de colza s’établirait ainsi 0,5 % au-dessus de son niveau de 2023, et bondirait de 17,4 % par rapport à sa moyenne de 2019-2023. Elle progresserait dans le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, les Pays de la Loire, l’Île-de-France et l’Occitanie.