Pour le syndicat, qui s’exprime dans un communiqué paru le jeudi 28 février, le compromis trouvé sur l’accord transactionnel entre Bayer-Monsanto, le distributeur et les agriculteurs n’est pas suffisant. L’accord porte sur deux campagnes supplémentaires concernant le suivi des pollutions de parcelles des agriculteurs ou de tiers. Insuffisant pour la Confédération paysanne, qui rappelle que les graines de colza « peuvent germer jusqu’à 15 ans après avoir été mises en terre ».
Coexistence impossible
Par ailleurs, le syndicat estime que « la coexistence est impossible ». « Or les volets environnental et sanitaire de cette affaire sont totalement occultés. Comment se fait-il que l’État n’ait pas saisi la justice sur cette affaire pour déterminer la responsabilité de l’entreprise dans cette contamination ? »
Zéro tolérance OGM
Enfin, la Confédération paysanne juge « inacceptables » les propos tenus par le président de la Fédération des oléoprotéagineux (Fop) « que le seuil européen zéro tolérance d’OGM pour les semences n’était pas tenable ».
« La moindre tolérance OGM dans des semences réduirait à néant les filières sans OGM et bio mises en place pour répondre à la demande des consommateurs et apporter de la valeur ajoutée aux paysans, estime le syndicat. L’industrie semencière est en faute et nous attendons donc de l’État qu’il joue son rôle et protège les paysans-ne-s et les consommateurs-trices qui ne veulent pas des OGM. »