La saison de la récolte est celle de tous les dangers pour les convois agricoles qui circulent sur la voie publique. Le stress lorsque la fenêtre météo est réduite combiné au manque d’expérience de certains chauffeurs forment­ un cocktail détonnant qui peut s’avérer fatal sur la route, surtout lorsque­ les règles de circulation ne sont pas appliquées.

Vérifier largeur et poids

Avec la généralisation des pneumatiques larges sur les moissonneuses-batteuses, la largeur du convoi peut dépasser 3,5 mètres. Dans ce cas, l’engin entre dans la catégorie B (de 3,5 à 4,5 m) et doit obligatoirement être accompagné d’un véhicule pilote portant le panneau « Convoi agricole ». La vitesse du convoi est limitée à 25 km/h, même si la moissonneuse-batteuse ou l’ensileuse sont homologuées à 40 km/h. Si la machine entre dans la catégorie A (de 2,5 à 3,5 m de large), elle peut circuler sans véhicule d’accompagnement.

L’autre point qui pose un problème est le respect de la charge autorisée. Les remorques de céréales, et surtout les plateaux à paille, dépassent régulièrement le PTAC. La plaque du véhicule agraire indique le poids à ne pas dépasser. En cas de contrôle, le non-respect du PTAC entraîne une amende de quatrième classe de 135 € et l’immobilisation du convoi. La MSA rappelle à chaque début de campagne qu’une remorque ou un plateau homologué pour 25 km/h n’est pas capable de freiner correctement à 40 km/h, encore moins à pleine charge.

En bas ou en haut ? La position des bras de l’engin de manutention sur la route alimente tous les débats. La réglementation n’impose pas de position. En revanche, avec un chargeur télescopique, le bon sens suppose de rouler avec le bras en position inférieure, afin de ne pas masquer la vue sur la droite. Dans le cas d’un chargeur frontal, la position la plus fréquente est celle du chargeur en position haute, avec les piques pointées vers le sol. Rappelons, pour ceux qui optent pour la solution la plus sécurisante avec les bras en position inférieure, qu’il est interdit de circuler avec un chargeur muni d’une balle qui dépasse la longueur des fourches. Pour être en sécurité avec les bras en bas, il faut replier le pique-bottes, lorsque c’est possible, ou le sécuriser avec des cales en bois.

Enfin, si le gyrophare du tracteur est caché par le chargement de paille, un second sera placé sur le plateau, sur les balles ou en dessous de la plateforme.

Corinne Le Gall