A Pollestres (Pyrénées-Orientales), les consommateurs qui arrivent à la boutique « Ma coop’» trouvent sur le même parking, le caveau tout neuf de la cave coopérative du village. La coopérative La Melba a ouvert cette boutique de 150 m², il y a trois mois, dans un local loué à la cave. Dans les rayons, à côté des fruits et légumes des adhérents de La Melba, les clients trouvent des produits élaborés par deux autres coopératives du département : Cimelait pour le lait, les yaourts et les fromages frais et la Coopérative catalane des éleveurs pour les viandes. « Nous avons voulu élargir la gamme tout en mettant en avant le modèle coopératif », souligne Jean-Pierre Bails, président de La Melba.

Pallier l’arrachage
des pêchers

Des producteurs fermiers et des artisans complètent la gamme avec des fromages, des œufs, des volailles, de la charcuterie, des boissons et des glaces. « Nous proposons 80 % de produits du département et, pour le reste, en priorité du Languedoc-Roussillon », précise Gilles Sarrazin, en charge des achats. Ainsi, les consommateurs peuvent faire sur un même site une grande partie de leurs courses avec des produits locaux de qualité, à un prix qui reste accessible.

La Melba commercialise 10 500 t de pêches et nectarines, 1 300 t d’abricots et 150 t de cerises. « Pour remédier à l’arrachage des pêchers touchés par le virus de la sharka, nos adhérents se diversifient dans la pomme, la grenade, l’amande, le haricot vert ou la tomate. Ils nous livrent de petits volumes, plus faciles à valoriser en direct », explique Jean-Pierre Bails. La boutique propose aussi des jus et des confitures élaborés avec les fruits trop mûrs pour être expédiés.

D’autres boutiques

« Nous avions déjà une première boutique à Céret, avec laquelle nous nous sommes fait la main. À Pollestres, près de Perpignan, il y a plus de clientèle mais aussi de concurrence. Il faut faire sa place. Mais les ventes démarrent bien », note Gilles Sarrazin. L’objectif à terme est de créer encore deux ou trois boutiques dans le département, « Pour vendre en direct tous nos produits de diversification et récupérer plus de valeur ajoutée », ajoute Jean-Pierre Bails.