Après le pain frais et les fleurs, les produits de charcuterie sont désormais disponibles en distributeur automatique.
Pour répondre aux nouvelles règles sanitaires
À Épégard, dans l’Eure, l’éleveur de porcs, Éric Bellenguez, vient de se lancer dans l’aventure. Face à la pandémie, cet agriculteur, qui vend depuis plusieurs années de la viande et de la charcuterie dans son magasin à la ferme, cherchait une solution pour continuer à répondre à la demande de ses clients. À partir du vendredi 20 mars, ceux qui le souhaitent pourront venir récupérer leur commande dans l’un des quarante casiers réfrigérés (à 3°C) de la nouvelle machine.
« Il suffit de commander sur le site de la Ferme charcutière, puis de venir récupérer, de jour ou de nuit, la commande dans le casier indiqué au client avec le montant du ticket, explique l’éleveur. L’objectif est de m’adapter au mieux aux nouvelles règles sanitaires. Moins il y a de contact, mieux c’est. » Le client paye par carte au distributeur au moment du retrait.
Pour autant, le magasin à la ferme reste ouvert, comme d’habitude, chaque vendredi et samedi. « J’ai tout réorganisé, avec un sens de circulation et une seule personne dans le magasin. Personne ne se croisera et les contacts seront évités. Les vendeuses, qui ont accepté de continuer à travailler, serviront avec des gants, derrière une vitrine, à plus d’un mètre du client ».
40 commandes en une journée
La mise en place du distributeur, accélérée par l’arrivée du coranovirus, vient en complément de son magasin à la ferme. « On ne sait jamais de quoi demain sera fait. Si je dois complètement fermer, nous avons au moins le distributeur. » Il pourrait aussi, selon l’éleveur, attiré une nouvelle clientèle aux horaires décalés par exemple.
L’annonce a été postée sur le compte Facebook de la Ferme charcutière mardi 17 mars. Le soir, Éric Bellenguez comptabilisait déjà quarante commandes.
La Ferme charcutière, qui emploie cinq salariés sur la ferme pour la transformation et la vente, enregistre 200 à 300 clients par semaine.