En l’espace de dix ans, le nombre d’exploitations agricoles pratiquant la vente directe ou en circuits courts a augmenté de 6 points. Le dernier recensement agricole, en 2020, révèle que 90 000 exploitations ont recours à ce mode de commercialisation, soit 23 % des fermes françaises.

Suivre la tendance

Récemment, la crise sanitaire a quelque peu rebattu les cartes. La vente en circuits courts a été dopée et les producteurs locaux ont gagné en visibilité. L’augmentation du nombre de points de retrait en drive fermier en est l’une des illustrations. Le réseau Bienvenue à la ferme en comptabilisait 85 avant la crise sanitaire. Ils sont passés au nombre de 108 lors du second confinement, puis à 141 en début d’année 2022.

En parallèle, les établissements agricoles ont suivi la tendance, qui a débuté avant la crise sanitaire. Les formations sur la vente en circuits courts attire volontiers un public plus âgé, rarement issu du milieu agricole et souvent en reconversion professionnelle.

Par des modules spécifiques de quelques heures ou des formations spécialisées durant plusieurs mois, les futurs agriculteurs sont sensibilisés à ce mode de commercialisation qui demande des compétences particulières, notamment en négociation et en relationnel.

Le lien avec le territoire résonne également souvent dans la bouche des formateurs. Ils voient dans ces formations l’occasion de faire se rencontrer, sur un même territoire, des producteurs et des consommateurs.

Alessandra Gambarini et Alexis Marcotte