La première étape de cette procédure de plainte est la demande de consultations bilatérales d’Ottawa avec Pékin dans le cadre de l’OMC, le Canada n’ayant pu s’entendre directement avec la Chine pour régler ce différend, a indiqué Jim Carr, ministre canadien de la Diversification du commerce international, dans un communiqué.
Premières « inquiétudes » en mai
Le Canada a déjà fait part de ses « inquiétudes » à ce sujet devant l’OMC en mai, a rappelé Jim Carr. La Chine représentait jusqu’à l’an dernier le plus grand marché à l’exportation pour le colza canadien, mais Pékin a suspendu en mars ses importations de plusieurs milliards de dollars, invoquant la présence d’insectes nuisibles, ce que le Canada conteste.
« Nous défendons notre système rigoureux d’inspection des aliments », a déclaré Jim Carr. Les relations entre Ottawa et Pékin traversent une crise sans précédent depuis l’arrestation le 1er décembre à Vancouver d’une dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, accusée par les États-Unis d’avoir contourné les sanctions américaines sur l’Iran.
Depuis l’interpellation de Meng Wanzhou, la Chine a arrêté deux Canadiens, un ancien diplomate et un consultant, qu’elle soupçonne d’espionnage. Le Canada juge « arbitraires » ces arrestations, et demande leur libération depuis des mois. La Chine a également porté son différend avec les États-Unis sur les droits de douane devant l’OMC.