Cette demande intervient dans le cadre des discussions sur la Pac actuellement sur la table du Parlement européen. Or la Commission a proposé que les variétés admissibles cultivées en Europe doivent être issues de graines dont la teneur en tétrahydrocannabinol est inférieure à 0,2 %, selon l’EIHA.

Choix variétal restreint

Cette valeur limite inférieure de 0,2 % « restreint le choix des variétés pour les agriculteurs européens », assure l’EIHA, dans un communiqué paru le 21 janvier. Par conséquent, le secteur est confronté à un désavantage concurrentiel important en Europe par rapport aux producteurs de Suisse, d’Amérique du Nord, d’Asie et du Canada (où les limites vont de 0,3 % à 1 %) ». Selon l’association, « compte tenu de l’expansion du marché des produits alimentaires à base de chanvre, ce problème prendra encore plus d’ampleur dans les années à venir. »

 

Et de rappeler que « de 1976 à 1999, les producteurs de chanvre étaient autorisés à planter des graines dont la teneur […] s’élevait à 0,3 % (sur la base de la masse sèche) afin d’établir une distinction entre le « chanvre » (chanvre industriel) et le « cannabis » (chanvre récréatif) ». Cette limite est ensuite passée de 0,3 % à 0,2 % afin d’empêcher la culture illicite du cannabis dans les champs de chanvre industriel.

Amendements proposés

« Cependant, aucun élément de preuve n’a encore été présenté pour confirmer l’efficacité de cette mesure », assure l’EIHA, qui avec différents députés européens a présenté des « amendements dans le but de restaurer la limite antérieure de 0,3 % ».

 

Les industriels du chanvre précisent que les producteurs cultivent environ 60 variétés en Europe. « Si l’Europe augmente la teneur en tétrahydrocannabinol, les variétés disponibles sur le marché s’élèveraient à plus de 500. Ces variétés, dont la teneur en tétrahydrocannabinol est supérieure, sont plus résistantes aux maladies, ont des fibres solides et poussent rapidement », expose l’EIHA.