« Le périmètre de cette mission serait restreint aux produits issus du chanvre “bien-être” », précisent ces députés dans un communiqué diffusé ce 14 mars 2019, expliquant que les produits concernés contiennent un principe actif non-psychotrope (moins de 0,2 % de THC) mais ayant des vertus pour « l’amélioration du confort de vie ».

Pour « la réduction du stress et de l’anxiété »

Ils favorisent « la réduction du stress et de l’anxiété, l’amélioration du sommeil et de la récupération » et peuvent être consommés sous forme alimentaire, liquide, vaporisé ou de produits cosmétiques », soulignent ces élus.

 

« Aujourd’hui, des dizaines de milliers de consommateurs français utilisent quotidiennement des produits à base de chanvre “bien-être” et de cannabidiol (CBD) », indiquent les six élus signataires, regrettant que ceux-ci soient souvent « importés de chez nos voisins européens, notamment via des plateformes en ligne ».

 

Pointant un « flou juridique » sur la consommation et la commercialisation de ces produits, ils estiment que la France « surtranspose » actuellement « la réglementation européenne » en interdisant tous « les produits issus de la fleur du chanvre » et en restreignant « l’utilisation du chanvre au seul commerce des fibres et des graines ».

Développer « une vraie filière » en France

Pour ces élus, « cette réglementation empêche les acteurs économiques nationaux de développer » une vraie filière alors que « la France est le premier producteur européen de chanvre ». « Cette production répondrait à nos attentes sociétales et environnementales pour une agriculture saine, sûre et durable puisque sa production ne nécessite ni produits phytopharmaceutiques, ni OGM. »

 

Pour eux, la législation française doit s’adapter pour favoriser « l’ouverture d’un marché estimé à 1 milliard d’euros par an », pour « améliorer le revenu de nos agriculteurs et dynamiser nos territoires ruraux ». Saluant cette initiative, le syndicat professionnel du chanvre bien-être (SPCBE), a appelé les autorités à entamer un dialogue pour « développer la sécurité de cette filière ».