Pour des questions pratiques, la totalité des apports d’azote sur chanvre se fait généralement au semis en plein. Mais la localisation d’une petite dose (18 à 24 unités à l’hectare) peut avoir un impact positif. Des gains de production de chènevis de 15 à 45 % ont été constatés par Terres Inovia dans des essais en 2016 et 2017, avec un complément apporté sous forme liquide ou solide juste avant ou après le semis.
Mélanger l’engrais avec les semences
Cette stratégie nécessite toutefois l’installation d’un matériel spécifique et coûteux sur le semoir. D’où une autre solution en cours d’évaluation : le mélange de l’engrais avec les semences. « Un premier test, réalisé en 2017, ne montre pas de contre-indications en termes d’impact sur la germination, souligne Louis-Marie Allard, de Terres Inovia. Si les bons résultats de cette technique se confirment, elle serait plus accessible.
Autre levier pour augmenter la production : les mycorhizes, association bénéfique entre les racines des plantes et des champignons du sol. Terres Inovia a testé en 2017, en sol argilo-limoneux, le comportement du chanvre en présence du Symbivit Pro Premium de Inoculum Plus, comprenant six souches et utilisé à 10 kg à l’hectare. Résultat : en l’absence de traitement de semences à base de thirame, le chanvre peut être mycorhizé et un gain en chènevis de 3 quintaux par hectare (+ 20 %) a été constaté. « Les résultats sont encourageants et le coût – 122 euros par hectare – est actuellement rentabilisé. »