Si la progression des surfaces de chanvre (8 000 ha en 2010, 15 000 ha en 2016) traduit un réel besoin du marché, l’orobanche rameuse, qui a tendance à progresser chaque année, constitue ainsi un véritable frein à son expansion dans certaines régions.
Prophylaxie
Une zone importante se situe dans l’Aube autour de Marigny-le-Châtel. La Franche-Comté est également touchée. Pour lutter, les producteurs ne peuvent actuellement compter que sur les mesures prophylactiques : détruire les foyers isolés avant fructification, bien gérer les adventices notamment les dicotylédones (plantes hôtes), semer des espèces « faux-hôtes » dans la rotation (lin, maïs, luzerne, sorgho) pour réduire le stock semencier. Celles-ci stimulent, en effet, la germination de l’orobanche qui meurt ensuite faute de pouvoir s’y fixer.
La génétique laisse espérer d’autres solutions. Pour l’instant, les huit variétés implantées sont sensibles.
En 2016, le comportement de deux nouveaux matériels génétiques (Var A et Var B) de la FNPC (1) a été testé par Terres Inovia en situation de forte infestation, après des résultats encourageants les années précédentes en essais FNPC moins infestés. Résultat : ils réduisent l’orobanche de façon importante avec seulement 2 à 5 % de pieds touchés contre 20 à 22 % pour Fédora 17 (50 % des surfaces actuellement) et Futura 75.
Var A et B ont été déposées au CTPS à l’automne 2016. D’autres variétés, actuellement dans les cartons, laissent espérer des résistances encore plus importantes. Par ailleurs, un projet Casdar démarre sur la thématique « Développement d’un test de résistance à l’orobanche pour l’évaluation des variétés de chanvre ».
(1) Fédération nationale des producteurs de chanvre.