Les réactions à l’annonce du budget pour 2024 s’enchaînent après la hausse prévue pour le ministère de l’Agriculture. C’est donc au tour de Chambres d’agriculture France de livrer sa réaction le 27 septembre 2023 dans un communiqué. Si le réseau accompagne le satisfecit ambiant, la question du financement de ses missions lui pose encore un problème.

Du côté des satisfactions d’abord, Chambres d’agriculture France loue la hausse de budget pour l’agriculture en général, qui permettra de « la rendre plus résiliente face au changement climatique tout en maintenant sa capacité à produire pour contribuer à la souveraineté alimentaire ».

Toujours pour les bons points, le réseau se réjouit de la hausse du plafond du Casdar de 15 millions d’euros qui répondra, selon lui, « aux enjeux immédiats des agriculteurs sur le plan environnemental et économique ».

La taxe foncière en travers de la gorge

Les bons points distribués, le reste du communiqué aborde ensuite les sujets qui fâchent, notamment celui du financement des chambres d’agriculture par la taxe sur le foncier non bâti (TFNB). Alors que cette dernière devrait augmenter de 7,3 %, suivant ainsi l’inflation, Chambres d’agriculture France ne devrait pas en bénéficier car la taxe additionnelle réservée à son financement serait de son côté plafonnée. « Il n’est pas acceptable que les agriculteurs qui vont voir leur impôt augmenter avec une hausse des impôts fonciers, ne bénéficient pas du retour de la taxe qui est affectée aux chambres d’agriculture ».

Le président de Chambres d’agriculture France, Sébastien Windsor, y est, lui aussi, allé de son commentaire sur le sujet. « L’accompagnement des agriculteurs par les chambres d’agriculture face aux enjeux économiques, sociétaux et environnementaux comme l’adaptation au changement climatique ou la participation à la réduction de l’émission de gaz à effet de serre vont être mises à mal par ce refus d’accompagner une nécessaire révision de la taxe affectée aux chambres d’agriculture », prévient-il.