Dans ces deux départements, la Coordination rurale a devancé d’une courte tête l’alliance FNSEA/JA lors du scrutin qui s’est tenu du 15 au 31 janvier 2025 : de 12 voix en Lozère et de 6 voix en Gironde. S’il permet de déterminer la représentativité des différents syndicats, le vote des agriculteurs aux élections professionnelles ne désigne qu’une courte majorité des élus qui composent les chambres d’agriculture, soit 18 sur 33.
Grâce aux autres collèges
Les autres élus des chambres sont issus des différentes composantes du monde agricole, comme les représentants des salariés, des agriculteurs retraités ou des coopératives agricoles. C’est en s’appuyant sur le vote de ces élus, extérieurs au collège des agriculteurs exploitants, que la FNSEA et JA ont pu conserver la présidence des chambres d’agriculture dans ces deux départements.
Pour l’alliance FNSEA/JA de la Gironde, « la majorité des élus de ces diverses composantes ont souhaité porter à la tête de la chambre d’agriculture une équipe désireuse de mettre en œuvre un projet concret et structuré ».
« Ça prouve que tout ce qui tourne autour de l’agricole ne veut pas que ce système bouge », a dénoncé auprès de l’AFP le président de la Coordination rurale de la Gironde, Vincent Colineau. Et d’ajouter que « 15 des 18 agriculteurs élus ont voté contre le président de la chambre ».
De son côté, la section girondine de la Confédération paysanne, syndicat arrivé troisième dans les deux départements comme au niveau national, a dénoncé le « système officiel » qui « a usé de tous les artifices pour se perpétuer ».
En Lozère, la présidente sortante de la chambre d’agriculture l’a emporté au bénéfice de l’âge, après trois tours à égalité avec son opposant de la Coordination rurale, plus jeune, qui a dénoncé « un hold-up démocratique ».