Dans un communiqué paru le 23 juillet 2021, le Staff (Syndicat des trieurs à façon français) répond à ceux qui affirment « que la moisson sera mauvaise au point de ne pas permettre de renouveler les semences ».

 

Cela « relève de l’exagération pour ne pas dire de la mauvaise foi », se défend le Staff, qui ne veut pas « laisser se répandre rumeurs et contre-vérités ». Faisant suite aux précipitations du mois de juillet, « certes, les rendements et les critères de qualité ne sont pas aussi bons qu’on pouvait l’espérer, mais le poids spécifique ou la taille des grains n’affectent pas le potentiel germinatif des semences », insiste-t-il.

 

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Et de poursuivre : « Quelles que soient les intempéries, les professionnels de la semence de ferme savent préparer les semences. » Les trieurs à façon donnent ainsi l’exemple de la récolte difficile de 2016. « Les semences de 2016 préparées par les trieurs avaient été de qualité, pour preuve la récolte de 2017 a été une des meilleures des deux dernières décennies », insiste le syndicat.

Test de pouvoir germinatif

Autres arguments avancés par le Staff : « Les champs semés avec des semences de ferme ne sont ni plus ni moins affectés que les champs ensemencés avec des semences industrielles. Si les conditions sont difficiles, elles le sont pour tout le monde. »

 

Il évoque de rares cas localisés de grains germés sur pied. « Même dans ces situations extrêmes, les agriculteurs ne sont pas pris au dépourvu et disposent de tous les moyens pour produire leurs semences locales et indépendantes », estime le Staff, rappelant que 2 à 3 % de leur surface emblavée leur suffisent pour autoproduire toutes les semences dont ils ont besoin. Il recommande « pour lever les doutes » de pratiquer un test de pouvoir germinatif, « seul juge de paix admissible ».

 

« Les trieurs professionnels […] sont des entreprises expérimentées (23 ans en moyenne) et ont acquis individuellement et collectivement des savoir-faire pour faire face aux conditions difficiles : choix des matériels adaptés, réglages des machines spécifiques, temps d’exécution allongés, taux d’écart ou de rebus renforcés », souligne par ailleurs le syndicat.

 

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