L’Argentine, parmi les plus importants producteurs de blé au monde, fait face à « un scénario très complexe pour les semis ». Pourquoi ? À cause de la troisième année consécutive, de sécheresse provoquée par le phénomène météorologique de La Niña, indique la Bourse du commerce de Rosario dans un rapport rendu public le 9 juin 2022.

 

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700 000 hectares en moins

Pour la campagne de 2022-2023, la surface semée va reculer de 700000 hectares par rapport à 2021-2022. Quelque 6,9 millions d’hectares avaient été plantés donnant lieu à une récolte record de 23 millions de tonnes. L’Argentine, qui compte 45 millions d’habitants, est le huitième producteur mondial de blé, selon les données du département de l’Agriculture des États-Unis.

 

Les semis ont débuté en mai, mais de nombreux producteurs les ont repoussés dans l’attente de pluie. Les semis s’achèvent en général dans les dix premiers jours de juillet. « En ce mois de juin 2022, la situation de manque d’eau est plus grave que celle de 2020. Pour trouver une situation plus difficile en matière d’humidité il faut remonter à juin 2009 », selon le rapport.

Les semis suspendus

En conséquence, « les semis (de blé) sont suspendus dans une grande partie de la pampa », plus grande région productrice. Dans cette zone, « les semis concernent 17 % (de la surface) contre 30 % l’année dernière » à la même date, selon la même source. Avec une projection de 6,2 millions d’hectares de semis, la production pourrait atteindre 18 millions de tonnes.

 

Outre le blé, l’Argentine est un des premiers exportateurs mondiaux de soja (huile et farine). La récolte de soja a atteint 42,2 millions de tonnes pour la campagne de 2021-2022 sur 16,11 millions d’hectares plantés.

 

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