Startijin Valait, ou « start, impulser » en anglais et « ijin, ingéniosité » en breton, voilà le nom du projet aux 14 millions d’euros officiellement lancé lundi 15 avril 2024 à Quimper. Son but, pérenniser et « réinventer » l’élevage laitier dans le Finistère.

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, y a annoncé la mise en place de « démonstrateurs territoriaux » comme celui-ci dans plusieurs régions de France. « Le but est de soutenir des démarches adaptées à un territoire en particulier et de s’appuyer sur ces démarches pour les rendre accessibles sur d’autres territoires », explique la ministre déléguée.

Ferme à neutralité climatique

Déployé dans le Finistère, Startijin Valait est un « impulseur d’innovations » dont l’ambition principale est de « réinventer l’élevage laitier pour atteindre la neutralité climatique sur les fermes », explique Benoît Portier, responsable de l’équipe en charge des herbivores à la chambre d’agriculture de la Bretagne.

L’objectif affiché par les 43 partenaires ? « Réduire de 30 % l’empreinte carbone nette du lait dans le département ». Agnès Pannier-Runacher estime que « prouver qu’il est possible de baisser les émissions de gaz à effets de serre de 30 % en élevage laitier sera très utile à d’autres régions et d’autres départements en Bretagne ».

Projet sur cinq ans à partir de 2025

Piloté par la chambre d’agriculture de la Bretagne, le projet Startijin Valait est en phase de maturation pendant encore 18 mois. Le but dans cette période est de « définir les actions concrètes à mener », rapporte Benoît Portier. Coopératives laitières du Finistère, banques, acteurs de l’installation (Terre de liens), interprofession laitière, monde de la recherche (Inrae…) mais aussi enseignement agricole, la liste de partenaires est longue.

« Un consortium va être créé pour la gestion du budget. Les différents partenaires en bénéficieront. » Le projet s’étalera sur cinq ans, probablement à partir de 2025.

Concrètement, quatorze chantiers ont été identifiés pour répondre aux enjeux de la filière laitière. Outre les questions climatiques, la transmission-installation est dans le viseur, ainsi que la qualité de vie au travail, le management d’exploitation, l’intégration de solutions technologiques ou encore l’autonomie alimentaire. « Le projet est transversal et pourra être répliqué ailleurs en France », résume Benoît Portier.