La demande est soutenue en chêne pour alimenter de multiples débouchés (ameublement, parquets, tonnellerie, bois de structure, traverses de rails…). Les chênes de tonnellerie, par exemple, sont très recherchés en France et à l’étranger, orientant les cours à la hausse. Leurs prix d’achats sur pied peuvent aujourd’hui excéder 500 euros par m3. Le chêne rouge, souvent présent dans nos forêts est aussi apprécié, mais il est surtout utilisé pour des débouchés locaux.
Le hêtre a des besoins spécifiques
La reprise est lente en hêtre, avec des besoins spécifiques en ameublement, agencement, et en déroulage pour la fabrication des panneaux de contreplaqué. En peuplier, la demande concerne surtout les marchés de l’emballage avec quelques utilisations en bois de structure et de charpente dans le nord de la France. Même chose pour l’aulne.
Le frêne, qui a subi les attaques d’un prédateur (chalarose du frêne) dans certaines régions, fait l’objet de demandes ponctuelles sur notre marché intérieur et à l’exportation (Asie, Allemagne). Toutes les essences d’ébénisterie (noyer, fruitiers divers, merisier, alisier, cormier…) n’intéressent que des ateliers locaux d’agencement ou de fabrication de meubles, à des prix discutés « au cas par cas ».
En résineux, la présence de scolytes dans les forêts d’épicéas, dans les régions de l’Est, a influencé les marchés. De même lors de la vente de Champagnole (Jura) où les invendus furent en hausse (41 %), entraînant un tassement des prix pouvant atteindre 5 %. Autre ravageur redoutable en forêt de résineux : le bostryche, coléoptère dont les larves se développent dans le tronc des arbres. Cet insecte xylophage fait de grands dégâts dans les forêts européennes de résineux, dont celles de l’est de la France (lire encadré).
En bois de chauffage, l’hiver ayant été relativement clément, les stocks sont importants, occasionnant une stabilité des cours.