En feuillus, après une hausse moyenne du prix du chêne de 12 % en 2016 (151 €/m3 en moyenne), l’envolée s’est poursuivie en 2017, pour atteindre parfois des sommets. À la vente de Fleville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle) du 9 novembre, les plus beaux lots ont suscité plus de dix offres chacun, faisant grimper le prix de 15 % sur un an. Les chênes de qualité supérieure (ébénisterie, tonnellerie) se sont vendus de 300 à 500 €/m3.

Retour du frêne

En hêtre, la demande reste irrégulière, avec des prix très discutés pour les meilleures qualités en bois blanc (déroulage, tournerie). Les exportations vers l’Asie concernent actuellement moins la Chine, le coût du fret maritime ayant sensiblement augmenté. En revanche, les pays du Maghreb restent acheteurs. Les plus belles qualités se vendent sur pied, de 25 à 50 €/m3.

À noter aussi le retour sur le marché du frêne, boudé depuis plusieurs mois. Le rythme soutenu des exportations allemandes conforte les prix, qui atteignent 80 à 100 €/m3.

En peuplier, les besoins portent surtout sur l’emballage alimentaire (cagettes, boîtes à fromage). Les peupliers aptes au déroulage se négocient de 25 à 40 €/m3.

Les résineux ont profité de la forte demande de bois de charpente et de structure. Selon les régions et les essences, les prix ont grimpé de 5 à 10 %. À la vente ONF de Levier (Doubs) du 14 novembre, des sapins pectinés se sont vendus à 58 €/m3 sous écorce, et des épicéas à 68 €/m3.

Les pins maritimes d’un diamètre de 35 cm et plus, se sont négociés de 20 à 40 €/m3 et les pins sylvestres environ 10 % plus cher. En revanche, il y a mévente des bois d’industrie, étant donné la saturation des stocks. En douglas, la demande est soutenue avec des prix fermes (20 à 75 €/m3).

Jean-Marc Lambillon