Le marché des produits forestiers dépend de la demande dans la construction, les caisseries, les voies ferrées, l’agencement (décoration d’intérieur) et le bois de chauffage. En ce qui concerne l’ameublement, les besoins en bois d’ébénisterie ont chuté depuis la concurrence des meubles importés en kit.
Cours suspendus pour l’épicéa
En feuillus, le prix du chêne continue son ascension (400 à 500 € par m3 pour les meilleures qualités). Les bois haut de gamme sont destinés à l’ébénisterie, au tranchage et aux tonnelleries pour fabriquer des merrains. La production annuelle est estimée à plus de 400 millions de tonneaux. De son côté, la SNCF prévoit un besoin annuel de 350 000 traverses, soit 140 000 m3 de sciages : une bonne nouvelle pour les scieurs !
La demande en hêtre (40 à 80 € par m3) et en peuplier (40 à 50 € par m3) se confirme (caisserie, literie). En frêne (90 à 150 € par m3), après une légère reprise en France et à l’exportation, la demande stagne.
En résineux, dans plusieurs régions, les épicéas sont confrontés à un risque d’attaque des scolytes. Devant cette menace, les cours ont été suspendus. Le douglas se maintient à des prix fermes, voire en hausse pour les arbres de meilleure qualité (60 à 75 € par m3). Le mélèze ainsi que le pin maritime reprennent aussi des couleurs.
En bois de chauffage (bûches, granulés et pellets), les excédents de stocks de l’hiver dernier dans certaines régions ont tempéré les prix lors des adjudications.
Au printemps dernier, lors d’un déplacement dans les Vosges, le président de la République avait fixé comme objectif de relancer la filière bois, ce qui serait propice aux créations d’emplois dans les régions.