« Le prix de vente des bois sur pied en forêt privée progresse encore en 2018, et ce, de façon continue depuis 2012, sous l’effet d’une demande en bois en hausse et d’une offre en baisse sur certaines essences », a annoncé l’Observatoire économique de l’interprofession nationale de la filière de la forêt et du bois dans un communiqué. « Le prix moyen atteint 66 €/m³, en hausse de 8 % par rapport à 2017 (61 €/m³) et a dépassé son plus haut niveau de 2007 (63 €/m³).»

 

En 2018, ce sont plus de 1,9 million de mètres cubes qui ont été mis en vente et 90 % des volumes proposés ont trouvé acquéreur. « L’importance des volumes offerts en douglas, épicéa, pin maritime et chêne confirme la forte activité, notamment dans le bâtiment », indique le communiqué.

Un marché dynamique

Dans la catégorie des feuillus, le chêne connaît une demande accrue de 11,4 % avec une hausse significative des prix. « L’offre globale de chêne augmente, tirée par la forêt privée, avec un prix moyen de 190 €/m³ contre 171 €/m³ en 2017, en particulier pour les « gros » arbres (> 1,7 m³) ».

 

Le contexte incertain du Brexit, la décision des parqueteurs allemands d’aller vers d’autres essences pour continuer à fabriquer des produits concurrentiels ou encore le ralentissement de l’économie chinoise pourraient stabiliser les prix et réduire les tensions sur les approvisionnements des exploitants et scieurs.

 

En ce qui concerne les résineux, la demande est soutenue pour le douglas, essence prisée des industriels et l’épicéa de Sitka. Le prix moyen du douglas s’établit à 58 €/m³ pour un arbre de 1,2 m³ de volume unitaire moyen (56 €/m³ en 2017). L’épicéa de Sitka a connu une forte hausse entre 2017 et 2018 (+18 %), à 49 €/m³, son plus haut niveau depuis 2012.