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Ce recul intervient après trois années consécutives de hausse, et en dépit de la progression des abattages sanitaires, précise l’organisme de conjoncture. « Entre 2018 et 2019, la part des produits accidentels et sanitaires dans la récolte commercialisée passe de 1,5 % à 5,5 % », indique Agreste.

 

Du côté du bois pour l’énergie sa récolte a reculé. En effet, elle a diminué de 5,3 % en glissement après « six années consécutives de hausse ». À l’inverse, « après quatre années de baisse, la récolte de bois d’industrie, destinée principalement à la trituration pour la pâte à papier, progresse en 2019 (+1,9 %) ».

Recul de la production de bois d’œuvre

Plus de la moitié de la récolte de bois commercialisée en 2019 était constituée de bois d’œuvre avec 19,6 millions de mètres cubes. Cependant, sa récolte recule donc de 2,4 % en 2019.

 

Dans le détail, « la baisse de la récolte de bois d’œuvre touche en proportion autant les feuillus que les conifères mais elle est particulièrement forte pour le hêtre (–10 %), le pin maritime (–11 %) et le pin sylvestre (–12 %) », précise Agreste.

 

Les récoltes ont donc reculé en dépit de « la mise sur le marché de bois exploités pour des raisons sanitaires », soit 2,1 millions de mètres cubes.

Les trois causes d’abattages sanitaires

  • Les scolytes ont été la première cause sanitaire d’abattage en 2019. Leur attaque s’est étendue sur « la quasi-totalité des forêts d’épicéas de la moitié nord de la France ». Ainsi, pour sauver une partie de la récolte, les gestionnaires des forêts touchées ont déclenché « des coupes sanitaires. » En 2019, ce sont donc « 856 000 m³ d’épicéa » qui ont été « récoltés pour raisons sanitaires, soit 25 % de la récolte totale destinée au bois d’œuvre. »
  • La sécheresse printanière a particulièrement touché les hêtres, dont « 5,5 % de la récolte destinée au bois d’œuvre est déclarée comme coupe sanitaire ».
  • La chalarose, une pathologie causée par un champignon, a touché les frênes. 6,6 % de leur récolte destinée au bois d’œuvre est d’origine sanitaire.