Selon les dernières estimations du Conseil international des céréales (CIC) publiées le 20 juillet 2023, la production mondiale de céréales (hors riz) atteindrait, en 2023-2024, 2 297 millions de tonnes, dont 784 de blé et 1 220 de maïs. Elle dépasserait ainsi de 2 millions de tonnes la récolte record de 2021-2022 et de 38 millions de tonnes celle de l’an passé. Elle avait été estimée le mois dernier à 2 292 millions de tonnes.

Hausse des surfaces aux États-Unis

Le CIC a remonté ses prévisions de production de maïs de 9 millions de tonnes par rapport au mois dernier, principalement du fait d’une progression des surfaces aux États-Unis. Il table ainsi sur une récolte supérieure de 64 millions de tonnes à celle de 2022-2023. Avec la production de sorgho également attendue en hausse de 8 millions sur un an, elles feraient plus que compenser les baisses du blé (–19 millions), de l’orge (–9 millions) et de l’avoine (–3 millions).

La consommation est elle aussi attendue à un niveau record, estimée comme en juin à 2 306 millions de tonnes. Les stocks de report sont, quant à eux, rehaussés de 577 à 581 millions de tonnes, mais devraient malgré tout se resserrer « pour la septième saison consécutive, avec une baisse de 2 % en glissement annuel ». Un repli principalement expliqué par la diminution des stocks de blé et d’orges, « qui atteindraient leur niveau le plus bas depuis près de trois décennies », explique le CIC.

Record brésilien en soja

« Avec une récolte brésilienne plus importante qui compense largement les baisses enregistrées ailleurs, la production mondiale de soja devrait atteindre un record de 368 millions de tonnes » en 2022-2023, progressant de 3 % sur un an, indique le CIC.

Pour 2023-2024, la révision à la baisse de la production américaine a conduit le CIC à abaisser ses projections de 2 millions de tonnes, à 400 millions. « Ce qui se traduit par des perspectives légèrement inférieures pour la consommation et les stocks, bien que ces deux éléments soient censés augmenter de manière significative en glissement annuel. »

Raphaëlle Borget