La production mondiale de blé atteindrait 780 millions de tonnes en 2021, selon les premières estimations de la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies publiées le 4 mars 2021. Elle augmenterait pour la troisième année consécutive.
L’Union européenne en tête
« La plus grande partie de cette croissance devrait être à mettre au compte de l’Union européenne, où les semis de blé devraient rebondir par rapport à leur faible niveau de l’an passé et progresser de plus de 5 % en 2021 », précise la FAO.
Les rendements aussi progresseraient, si bien que sa production de blé rebondirait de 9 %. Elle atteindrait 137 millions de tonnes. Au Royaume-Uni aussi, les surfaces et les rendements renoueraient avec la croissance, portant la récolte à plus de 14 millions de tonnes.
Conditions difficiles en Russie
En Russie, « les chutes de neige de janvier ont partiellement estompé le pessimisme » après le « temps sec de la première partie de la saison de végétation ». La production russe serait en retrait de 7 millions de tonnes en 2021 par rapport à la « récolte exceptionnelle » de 2020.
« En Ukraine, compte tenu des conditions météorologiques globalement favorables et de chutes de neige suffisantes pour empêcher les cultures de geler, la production devrait progresser modérément et atteindre un niveau proche de la moyenne en 2021 », poursuit la FAO.
Situation mitigée en Asie
En Asie, la FAO prévoit aussi une récolte supérieure à la moyenne, « notamment l’Inde et le Pakistan, qui ont bénéficié de l’aide de leurs gouvernements respectifs et de conditions météorologiques favorables ». En Chine, elle table sur une production proche de la moyenne en 2021.
« Toutefois, les prévisions concernant la production dans les pays du Proche-Orient et de l’Asie sont mitigées, car une sécheresse anormale dans plusieurs pays a détérioré les perspectives de rendement », précise la FAO.
Statu quo aux États-Unis
De l’autre côté de l’océan Atlantique, la FAO considère que les conditions climatiques aux États-Unis depuis octobre sont défavorables en termes de rendement. Malgré l’accroissement prévu des superficies, la production devrait rester proche de 2020, à savoir 50 millions de tonnes.
« Au Canada, où la majorité des cultures de blé sont produites en été et n’ont pas encore été semées, les projections officielles indiquent que la production devrait accuser un léger retrait et s’établir à 34 millions de tonnes, en raison d’une baisse des rendements. »