Les stocks de blé européens et américains sont estimés à 10,3 millions de tonnes (Mt) et 25,6 Mt par l’USDA, le ministère américain de l’Agriculture en février (–500 000t et –680 000 t). Pour les Américains, « c’est quand même beaucoup », a souligné Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Les importations chinoises (4 Mt, +800 000 tonnes) pourraient absorber une partie de ces exportations supplémentaires.

 

Dans les deux cas, les exportations sont revues à la hausse, à 32 millions de tonnes (+1 Mt) pour l’Union européenne et 27,2 Mt (+700 000 tonnes) pour les États-Unis. Statu quo total, en revanche, pour la Russie, l’Ukraine, et l’Australie.

Les exportations de maïs américains en baisse

 

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« En maïs, les exportations américaines sont revues à la baisse (43,8 Mt, –1,2 Mt) mais complètement compensées par la consommation d’éthanol, donc c’est un jeu à somme nulle », a affirmé Gaytier Le Molgat. La baisse notable des stocks, de 8 Mt, par rapport à l’année précédente « est un élément intégré », selon lui.

Révision à la hausse de la production de soja

 

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Enfin, concernant le soja, le stock mondial est revu à la hausse de 2,2 Mt, à 98,9 Mt : deux raisons principales à cela, la révision à la hausse des stocks initiaux, de 1 Mt, à 111,2 Mt, et une légère révision à la hausse de la production mondiale, imputable au Brésil, dont le record de production est encore réévalué à 125 Mt (+2 Mt). Le pays devrait plus que jamais inonder le marché de sa production et exporter 77 Mt de marchandise.

 

Les exportations des États-Unis sont également revues en légère hausse, à 49,7 Mt (+1,4 Mt), et, comme des vases communicants, les importations chinoises augmentent également, à 88 Mt (+3 Mt). « Ça accentue les perspectives de baisse des stocks américains, qui réduisent de plus de moitié le stock de report (11,5 Mt) par rapport à l’énorme stock qu’ils avaient l’année dernière », a remarqué Gautier Le Molgat.