Le rapport publié mercredi ne revoit que très légèrement à la baisse l’estimation de la production mondiale de blé, à 744,4 Mt (–0,4 millions de tonnes). En revanche, celle de l’Union européenne (UE), serait plus faible de 2 millions de tonnes qu’attendu le mois dernier, à 143,2 Mt.

Recul des stocks

« On revient sur un niveau assez cohérent par rapport à ce qu’attend le marché » comparé aux précédentes projections de l’USDA, commente Alexandre Boy, analyste chez Agritel. Les niveaux de consommation et d’exportation sont maintenus « à un niveau suffisant pour faire baisser les stocks de l’UE de 1,5 Mt ».

 

C’est-à-dire à « des niveaux qui sont bien plus faibles que ce qui était prévu auparavant (10,5 Mt contre 12 Mt) ». Cela constitue un « élément plutôt positif pour le marché du blé ». Quant à la révision à la hausse des productions attendues en Australie et au Canada, elle ne constitue « pas une grosse surprise ».

Des signaux haussiers

Autre élément de nature à soutenir un peu les cours, une confirmation de besoins à l’importation supérieurs en Inde, qui progressent de 50 %, à 3 Mt. Aux États-Unis, les stocks progressent, mais moins que ce qu’attendaient les marchés, ce qui pourrait également être un élément haussier.

 

Les projections concernant la production mondiale de maïs sont aussi très légèrement revues à la baisse, à 1 025,7 Mt contre 1 026,6 Mt auparavant, essentiellement en raison d’une petite correction à la baisse des prévisions pour les États-Unis (–0,9 Mt), qui restent à des niveaux records (382,4 Mt).

 

Là aussi, c’est un « signal légèrement haussier pour le marché parce que les stocks de report américains sont un peu réduits aussi », souligne Alexandre Boy. L’UE connaît aussi une nouvelle baisse des projections de production (60,2 Mt contre 61,1).