Compte tenu d’un climat particulièrement doux l’hiver dernier, on s’attendait sur le terrain à une pression forte et précoce de rouilles et de septoriose. Finalement, le scénario a été quelque peu modifié.
Sur rouille jaune, malgré la présence de variétés sensibles, l’humidité et des températures favorables, le niveau d’attaques est resté relativement faible. « Notre hypothèse est que le vent de Nord-Est, froid et sec, n’a pas été favorable à la germination des spores en 2015 », indique Jean-Yves Maufras, ingénieur au pôle maladies et méthodes de lutte chez Arvalis.
L’inoculum de septoriose était assez présent sortie hiver sur les feuilles les plus âgées mais le climat sec des mois de mars et d’avril n’a pas permis à la maladie d’évoluer au cours de la montaison. Des pluies fin avril-début mai ont finalement été favorables au développement du pathogène, qui s’est exprimé tardivement. La pression de la maladie est donc restée dans l’ensemble modérée.
Arrivée précocement, l’épidémie de rouille brune a été moins grave que prévu.
Comme à son habitude, l’oïdium est resté discret comparé aux autres maladies.
Piétin verse et piétin échaudage ont été observés ponctuellement en raison de températures supérieures à 30 °C, qui ont permis d’extérioriser ces maladies de pieds. Par ailleurs, le climat n’a pas été favorable à l’apparition de la fusariose.