Après les très bons rendements de 2019, on pouvait s’attendre à ce que les surfaces ne faiblissent pas. C’était sans compter sur les caprices de la météo de l’automne 2019, qui ont perturbé les semis des cultures d’hiver.

 

Les surfaces plongent à 4,25 Mha (5 Mha en 2019). C’est la plus faible surface de la décennie, et aucune région n’y échappe, la Nouvelle-Aquitaine perd par exemple près de 160 000 ha, à 358 000 ha.

Bonne qualité

Un malheur n’arrivant jamais seul, le rendement national subit le même sort, et abandonne plus de 10 q/ha, pour une moyenne un peu supérieure à 68 q/ha. Seule la région Grand-Est enregistre un rendement identique à celui de 2019. La production nationale s’affiche donc à 29,1 Mt, à comparer aux 39,4 Mt de l’an dernier et aux 27,6 Mt de 2016.

 

 

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La bonne nouvelle se trouve en revanche dans la qualité de la récolte, tant en matière de PS que de teneur en protéines et de caractéristiques technologiques. Si bien que le cru 2020 devrait permettre de répondre sans difficulté à la diversité des utilisations.

 

La situation est plus contrastée au sein de l’UE. Avec 20,7 Mha, les surfaces perdent un peu plus de 1,2 Mha, dont 60 % imputables à la France. Le fait marquant est la chute de la production en Roumanie à 5,8 Mt contre 10 Mt en 2019, malgré une légère hausse des surfaces. La baisse de production est également significative en Bulgarie et en Hongrie. Ces trois pays totalisent une perte de 6 Mt. La production globale de l’UE (116 Mt) recule quant à elle de 15 Mt.

 

À l’échelle mondiale, la production des sept principaux exportateurs serait stable à 378 Mt, la baisse en Europe étant compensée par d’abondantes récoltes, principalement en Australie et en Russie, et plus modestement au Canada. De même, selon l’USDA, la production mondiale serait en hausse, à 739 Mt.