« La raison principale de cette forte baisse est que l’offre reste abondante dans le monde » avec des stocks de produits agricoles particulièrement élevés, relève Don Roose, de la maison de courtage US Commodities. De plus, « les conditions météorologiques un peu partout dans le monde sont actuellement plutôt favorables à la production », ajoute-t-il.

Une demande morose

Dans le même temps, « les perspectives pour la demande restent moroses » tant que les mesures de confinement imposées dans de nombreux pays pour enrayer la propagation du Covid-19 ne sont pas levées, estime Don Roose. Ces restrictions pèsent notamment sur la demande en énergie et par ricochet sur la demande en éthanol pour le biocarburant.

 

Environ un tiers de la production américaine de maïs est destiné à l’éthanol. À ces facteurs fondamentaux se sont ajoutés vendredi des éléments techniques avec l’expiration d’options sur plusieurs contrats qui a déclenché des mouvements automatiques, indique Don Roose.

Des commandes importantes de soja

L’annonce de plusieurs commandes importantes dans le système officiel recensant les grosses ventes à l’étranger n’a pas permis de rasséréner les acteurs du marché. Selon les chiffres du ministère américain de l’Agriculture, les producteurs américains ont vendu 136 000 t de soja à la Chine et 125 000 t au Mexique. Ce dernier a aussi acheté 590 000 t de maïs.

 

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le plus échangé, a terminé vendredi à 3,2300 dollars, contre 3,2600 dollars jeudi (–0,92 %).

 

Le boisseau de blé pour livraison en juillet, le plus actif, a fini à 5,3050 dollars, contre 5,4475 dollars à la précédente clôture (–2,62 %).

 

Le boisseau de soja pour livraison en juillet, le plus échangé, a terminé à 8,3950 dollars, contre 8,4675 dollars la veille (–0,86 %).