Les présidents du Sifpaf, Xavier Riescher, et du CFSI, Bernard Skalli, ont dévoilé la nouvelle liste des Variétés recommandées par les semouliers et pastiers (VRSP) 2019 dans un communiqué du 4 février. Elle résulte des essais menés en 2018 par les industriels et comporte désormais 9 variétés.

 

Les fabricants de pâtes alimentaires, de couscous et de semoule, conscients du besoin pour la filière de nouvelles variétés encore mieux adaptées aux attentes en matière de qualité et aux aléas climatiques, ont créé en 2010 l’Observatoire de la qualité des variétés de blé dur pour évaluer les aptitudes agronomiques impactant les caractéristiques physiques et les qualités technologiques des principales variétés cultivées et celles potentiellement en devenir.

 

Cette démarche, qui a aujourd’hui pour vocation de s’inscrire dans le cadre du plan national blé dur, a l’intérêt de retranscrire de façon précise, notamment auprès des sélectionneurs, les besoins des industries de transformation à l’ensemble des acteurs de la filière du blé dur.

 

Chaque année le protocole d’étude est le suivant :

  • comité d’experts industriels pour valider les variétés à tester ;
  • mise en place d’essais des variétés à évaluer encadrées par des témoins reconnus dans les principales régions productrices de blé dur afin d’obtenir des échantillons représentatifs ;
  • protocoles stricts de conduite culturale en conduite raisonnée ;
  • analyses technologiques faites dans les laboratoires des industriels ;
  • rédaction d’une liste descriptive, complète, réactualisée et dynamique.

Ces essais sont ouverts prioritairement aux variétés inscrites au catalogue français mais aussi aux variétés communautaires, leur évaluation dépendant des surfaces mises en culture, la commission qualité ne souhaitant tester que des variétés ayant un avenir commercial.

 

Depuis 2012, chaque année la liste des variétés recommandées par les semouliers et les pastiers est actualisée par l’observation des variétés nouvellement inscrites et la mise à l’écart des variétés qui sont très peu cultivées. C’est pourquoi Qualidou et Dakter, variétés qui ne sont plus significativement produites, en sortent. Les variétés Durofinus et RGT Monbecur, n’ayant pas pu être correctement étudiées à cause des conditions climatiques de l’année, ont été admises pour une deuxième année de test en 2019.

 

Les industriels s’inquiètent de l’absence d’inscription de nouvelles variétés de blé dur au CTPS en 2018. Ils notent une réduction très importante des surfaces de multiplication de semences ainsi que des surfaces de production. Ces éléments sont inquiétants pour la pérennité de la production de blé dur de haute qualité.

 

Les industriels espèrent que cette situation soit plus conjoncturelle que structurelle et seront très attentifs à l’évolution de l’inscription des variétés de blé dur en 2019.

 

Malgré ce contexte, l’Observatoire constitue toujours un indicateur des besoins qualitatifs de l’industrie.