Leur « engagement dans la sauvegarde et la valorisation de races agricoles françaises menacées de disparition » ont été salués par les jurys. À l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité tenue le 22 mai 2021, la Fondation du patrimoine et Ceva Santé animale ont décerné, pour la 9e année consécutive, le « Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale ».

 

« Nous sommes fiers de pouvoir soutenir ces éleveurs qui s’engagent chaque jour dans des projets d’agriculture durable et de valorisation de la biodiversité animale pour préserver nos territoires et notre patrimoine génétique », déclare Dr Marc Prikazsky, PDG de Ceva Santé animale.

Mettre en avant une race à travers la création d’une marque

Le premier prix, d’une valeur de 10 000 €, revient au Centre régional de ressources génétiques (CRRG) des Hauts-de-France pour la vache Bleue du Nord. Basé à Villeneuve-d’Ascq, le centre a créé la marque « Bleue du Nord » afin de permettre aux vingt-cinq éleveurs français détenteurs de la race de différencier leurs produits dans les circuits de distribution.

 

Alors que la race bovine ne compte plus que 580 vaches dans les Hauts-de-France, le CRRG s’est également fixé comme mission de « faire connaître la bleue du Nord grâce au tourisme en multipliant les sites d’écopâturage et en concevant un parcours de randonnées jalonné d’hébergements », informent la Fondation du patrimoine et Ceva Santé animale dans un communiqué publié le 26 mai 2021.

 

#PrixAgrobiodiversitéAnimale 2021

1er prix (10 000 €) : la vache Bleue du Nord du Centre régional de ressources génétiques des Hauts-de-France.@Ceva_France @Agri_Gouv #agrobiodiversité #agriculture
© Ceva Santé Animale pic.twitter.com/PnCBIWrvTE

— Fondation du patrimoine (@fond_patrimoine) May 26, 2021

Développer un réseau d’approvisionnement local

Le deuxième prix, à hauteur de 6 000 euros, a été remporté par l’Association pour la valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides, située à Coulon dans les Deux-Sèvres. L’association, appuyée par la Ligue de protection des oiseaux Vendée, a mené bon nombre d’actions pour préserver et développer la race, qui recense aujourd’hui quelque 1 300 femelles. « Grâce aux 21 nouveaux élevages de vaches maraîchines qui ont vu le jour depuis 2019, l’idée est de développer une microfilière “viande et biodiversité” », indique le communiqué.

 

En partenariat avec les magasins Biocoop du nord-ouest de la Vendée, l’association a pour objectif d’approvisionner leurs rayons de boucherie et de déployer par la suite cette filière vers d’autres magasins ou restaurants sur le territoire.

 

#PrixAgrobiodiversitéAnimale 2021

2ème prix (6 000 €) : la vache Maraîchine de l'Association pour la valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides (Vendée).@Ceva_France @Agri_Gouv #agrobiodiversité #agriculture
© Ceva Santé Animale pic.twitter.com/8RzHs8vBDu

— Fondation du patrimoine (@fond_patrimoine) May 26, 2021

 

Créer une pépinière de béliers pour plus de diversité génétique

Le troisième et dernier prix, d’un montant de 4 000 €, a été décerné à la commission Belle-Île de l’association Denved ar vro Ville, située à Rennes, en Ille-et-Vilaine. L’organisme travaille au « développement des races ovines Belle-Île et Landes de Bretagne dans un vaste secteur géographique correspondant aux régions Bretagne et Pays de la Loire », rapporte le communiqué.

 

Le projet porté par l’association Denved ar vro consiste à créer une pépinière de béliers Belle-Île à Saint-Gildas-des-Bois (Loire-Atlantique), « afin de gérer la prolificité et la consanguinité de la race et permettre l’accès à des reproducteurs originaux génétiquement ».

 

« Ouverte au grand public et à l’enseignement agricole, cette pépinière va également permettre de promouvoir cette race et de diffuser des références technico-économiques liées à la présence d’un atelier ovin », poursuivent la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale.

 

Aujourd’hui, la race ovine de Belle-Île compte environ 700 brebis réparties dans cinquante élevages. Si le nombre d’élevages professionnels a triplé depuis 2018, « la race n’en reste pas moins menacée », expliquent les jurys. L’association espère ainsi impulser un travail territorial avec d’autres acteurs afin « d’encourager l’installation de nouveaux troupeaux. »

 

#PrixAgrobiodiversitéAnimale 2021

3ème prix (4 000 €) : le mouton Belle-Île de l'Association Denved ar Vro - Moutons des Pays de Bretagne @Ceva_France @Agri_Gouv #agrobiodiversité #biodiversité
© Ceva Santé Animale pic.twitter.com/PeHwLzS9Lf

— Fondation du patrimoine (@fond_patrimoine) May 26, 2021