Dans des documents estampillés « non destinés à la publication », que s’est procuré l’AFP, l’Indonésie demande à l’Union européenne d’appliquer les normes indonésiennes de développement durable plutôt que la certification européenne, plus stricte.

 

Jakarta demande aussi à l’UE de prendre des mesures visant à mettre fin aux messages sur l’huile de palme jugés « négatifs » par Jakarta, et aux campagnes contenant des informations « fallacieuses » sur « la santé et/ou l’environnement ». Interrogés sur les informations contenues dans ces documents, le ministère indonésien du Commerce et des représentants de l’UE se sont refusés à tout commentaire.

 

L’utilisation de l’huile de palme dans des secteurs comme la nourriture ou les cosmétiques a déjà diminué en Europe, notamment du fait de la pression de groupes écologistes sur les grandes entreprises, mais elle a augmenté dans le domaine des biocarburants. Les eurodéputés se sont cependant prononcés le 17 janvier pour la suppression progressive de l’huile de palme dans les biocarburants européens d’ici à 2021. Ce vote, qui n’est pas contraignant, doit maintenant faire l’objet d’une négociation avec le Conseil européen et la Commission.