« En France, dans les filières d’élevage de canards (espèces mulard et barbarie), seuls les mâles mulards et 50 % des femelles en barbarie sont élevés. De ce fait, il est nécessaire de sélectionner les futurs canetons mâles avant éclosion, évitant ainsi l’élimination des canetons femelles à leur naissance », rappelle la société Grimaud Frères, dans un communiqué publié le 9 juin 2020.
Pour ce faire, l’entreprise française propose « Lunix », une solution de sexage non intrusive permettant de détecter le sexe des futurs canetons au stade de l’embryon, sans devoir percer l’œuf. La technique « apporte toutes les garanties sanitaires, assure Grimaud Frères. Le procédé permet de sexer les canetons mulards au neuvième jour, la sensibilité de l’embryon étant réputée active à partir du quinzième jour en espèces palmipèdes. »
Analyse de la couleur des yeux
Concrètement, la solution Lunix repose sur « une technique de spectrométrie associée à un dispositif d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique [qui] permet de reconnaître via une caméra le sexe du caneton dans l’œuf à partir de scénarios programmés sous forme d’algorithmes qui analysent la couleur des yeux de l’embryon : claire pour les femelles, foncée pour les mâles » (voir l’illustration ci-dessous).

Les producteurs de canards mulards et de barbarie disposeront de cette technologie au début de 2021. Par la voix de son directeur général Bruno Traverse, Euralis, acteur majeur de la filière, estime que ce procédé « répond aux attentes sociétales » et promet de « collaborer avec les équipes de Grimaud Frères » pour son déploiement.