Le syndicat Sud Recherche (1) questionne « le positionnement problématique » de l’Inrae (2) dans le conseil de surveillance des néonicotinoïdes. Il estime que le fait que l’Institut participe aux votes est « en contradiction avec son rôle d’éclairage de la décision publique. »
Réponse de l’Inrae
Le syndicat avait, à ce sujet, publié une lettre ouverte le 10 janvier 2022 adressée à Philippe Mauguin, PDG de l’Inrae, et Christian Huyghe, directeur scientifique pour l’agriculture. Ces derniers avaient apporté leurs réponses le 12 janvier, récemment publiées par Sud Recherche.
Ils déclaraient : « Le rôle de l’Institut dans ce conseil est le même que celui des autres membres. Le mode de délibération est déterminé par la modalité de fonctionnement du conseil de surveillance et il ne nous appartient pas de le remettre en cause. »
Notes scientifiques
Les éléments apportés sont « loin de satisfaire » Sud Recherche. Le 2 février, il réagissait en affirmant que les réponses renforçaient leur désaccord. Le syndicat estime qu’en participant aux votes, l’Inrae s’engage « sur le terrain dangereux d’une intervention directe dans la décision publique, alors que l’Institut a précisé et réaffirmé depuis plusieurs années déjà un positionnement très différent, celui d’éclairer la décision publique ».
Il estime que l’Inrae devrait se contenter de transmettre des notes d’informations scientifiques.
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(1) Syndicat représentant les personnels des établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) : CNRS, Inserm, Inrae… « Sud » signifie « Solidaires, unitaires, démocratiques ». Il comptait, en avril 2020, environ 400 adhérents, dont 150 à l’Inrae.
(2) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.