Les planteurs de betteraves (CGB) indiquent accueillir favorablement la publication de l’arrêté autorisant l’usage dérogatoire de semences traitées de betteraves avec des néonicotinoïdes pour les semis de 2022, dans un communiqué datant du 1er février 2022.

 

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« Si les marchés sont porteurs, les coûts de production connaissent une forte inflation, tant pour l’amont que pour l’aval, il est donc indispensable de donner les moyens à la filière de poursuivre son redressement économique, ce qui passe par la prévention des risques sanitaires pesant sur la culture », ajoutent-ils.

Restrictions sur les cultures suivantes

Toutefois, tout en saluant les compléments apportés à la liste des cultures autorisées au cours des trois années suivant celle de betterave traitée avec des néonicotinoïdes, elle déplore le maintien de fortes restrictions sur les cultures suivantes.

 

« Ces contraintes vont imposer à de nombreux agriculteurs des arbitrages sur leurs assolements qui conduiront soit à une réduction des surfaces de betteraves au profit d’autres cultures à plus forte valeur ajoutée, soit à un appauvrissement de la rotation des cultures de nature à impacter les équilibres d’autres filières et la disponibilité de ressources alimentaires pour les pollinisateurs », estime la CGB.

Préparer la campagne de 2024 sans néonicotinoïdes

Par ailleurs, le syndicat des betteraviers français reste « attentif aux résultats concrets qui émergeront des dispositifs mis en place dans le cadre du PNRI (plan national de recherche et d’innovation) et du plan de prévention pour préparer au mieux la campagne de 2024, sans néonicotinoïdes. »

 

« La filière continuera à apporter une contribution significative à travers ses engagements du plan de prévention, notamment le déploiement de parcelles de démonstration et l’implantation de 4 000 hectares de surfaces mellifères dans les régions betteravières », ajoute Franck Sander, le président de la CGB.