Groupama organisait une conférence le 28 février 2022, au Salon international de l’agriculture, sur les enjeux de la mise en œuvre de la loi d’orientation relative à une meilleure diffusion de l’assurance récolte en agriculture et portant réforme des outils de gestion des risques climatiques. L’occasion de revenir sur les éléments qui devront être précisés par décret et ordonnance.

Favoriser le recours à l’assurance

« On s’engage sur une réforme pour les 20 à 30 ans à venir, a rappelé Joël Limouzin, élu de la FNSEA en charge du dossier de la gestion des risques. Il faut réussir à convaincre. »

 

Une idée partagée également par Serge Lhermitte, du ministère de l’Agriculture. « Il y a un enjeu de confiance des agriculteurs, pour toutes les filières, pour tous les territoires. Il va falloir faire preuve de communication et de pédagogie sur le terrain pour faire comprendre l’intérêt de s’assurer. »

 

De son côté, Jeunes Agriculteurs s’engage à sensibiliser à la culture du risque les futurs installés, notamment en proposant aux jeunes agriculteurs des diagnostics de gestion des risques agricoles. « Ceux-ci permettront de donner de la visibilité aux jeunes sur les risques et de mieux appréhender les aléas climatiques », a noté Guillaume Cabot, vice-président de JA.

Tarifer le risque

Les paramètres d’indemnisation, le calibrage des niveaux d’indemnisation ainsi que les conditions de déclenchement de l’assurance multirisques climatique et de la solidarité nationale figurent parmi les points qui seront prochainement mis en place. Des éléments qui devront permettre aux assureurs d’être opérationnels dès cet été pour les premiers contrats sur les cultures d’automne.

 

Le ministère a rappelé la mise en place de la commission chargée de l’orientation et du développement des assurances (Codar) pour s’assurer dans la durée de la pertinence du système et de ses paramètres.

 

Néanmoins, Groupama a rappelé que les tarifs ne diminueront pas immédiatement. « Si on ne met pas en place cette réforme, les primes continueront d’augmenter. Seule la diminution des aléas peut faire diminuer les primes. »

Désigner un interlocuteur unique

Le dispositif de guichet unique fait partie des éléments qui devront être précisés par ordonnance. Il devrait permettre aux agriculteurs de bénéficier d’un interlocuteur unique pour l’expertise et le traitement de leur dossier de demande d’indemnisation. Une démarche qui devrait ainsi être simplifiée pour les exploitants agricoles.

 

Ce dispositif devrait également permettre « une rapidité d’exécution de l’indemnisation », souligne Joël Limouzin.