«J’ai ouvert mon cabinet en novembre 2015. C’est par hasard que j’ai atterri à Almenêches. Très vite, la charge de travail a été importante. J’ai trouvé la solution en recrutant une secrétaire à temps plein, puis une infirmière assistante médicale à mi-temps. Géraldine, l’infirmière, réalise des soins en proximité qui évitent aux habitants de se déplacer. La secrétaire, Valérie, me soulage dans mon travail et fait le lien entre les gens. Elle m’accompagne parfois dans mes tournées à domicile. C’est important qu’elle puisse rencontrer ces personnes qu’elle a au téléphone.
J’ai trouvé ici une solidarité extraordinaire et un vrai esprit de village. Le restaurant d’en face, le Riviéra, connaît mes horaires impossibles. Je sais que, même à 15 h 30, je peux compter sur mon plateau-repas. Le garagiste me répare ma voiture en priorité pour mes tournées… On s’entraide en permanence.
Sur cinq générations
J’ai la chance, par ailleurs, de suivre des familles entières jusqu’à cinq générations. J’adhère à une société pluridisciplinaire de praticiens du secteur. On dialogue beaucoup. Notre action a été exemplaire dans la gestion de la Covid. Notre cabinet est la preuve vivante que la médecine de campagne de proximité peut exister et être à la fois très riche humainement, professionnellement et aussi très moderne.
La seule chose que nous n’avons pas solutionné au cabinet, c’est le temps. Aujourd’hui, je cherche un associé. Cela me permettrait de faire plus de coordination de soins à l’extérieur. »