L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) atteste ce 18 décembre 2018, de la bonne forme des deux ourses lâchées en Béarn en octobre. Elles auraient parcouru 530 km chacune. Depuis quelques jours, elles se déplacent beaucoup moins. Elles seraient « fixées » sur une zone réduite, et « devraient entrer en tanière et se mettre en sommeil d’ici à la fin de l’année ».

Des troupeaux attaqués en Espagne

Pendant leur phase d’exploration, les deux femelles ont fait « quelques incursions sur le territoire espagnol, en Aragon et en Navarre », détaille l’ONCFS. Et c’est en Navarre, que Claverina a « sans doute prédaté à plusieurs reprises des ovins d’élevage », en novembre.

« Les épisodes de prédation en Espagne ont été gérés en bonne coordination entre les autorités française et espagnole, nationales comme locales », rassure l’Office.

Forte consommation de glands en France

Pour l’instant, les deux ourses n’auraient pas commis de dommages sur les troupeaux en France. Les techniciens de l’ONCFS ont récolté des féces attribués à Sorita qui « attestent d’une forte consommation de glands ».

Depuis le lâcher, les agents de l’office ont continué à réaliser des analyses sanitaires sur les deux femelles. Celles-ci ont confirmé « le bon état de santé » des deux plantigrades et l’absence de maladie et autres parasites.

Ces analyses ont permis de corriger l’estimation de l’âge des deux ours qui n’auraient que 5 ans. « Plus jeunes, elles ont plus de chance de s’adapter rapidement à leur nouvel environnement », précise l’ONCFS.

M.-F. M.