« Ça crée une psychose sur ma commune », confie Jean-Yves Fenvarc’h, maire de Minihy-Tréguier dans les Côtes-d’Armor. Les premiers lapins ont été tués en mars mais, depuis, quatorze actes similaires ont fait l’objet de plaintes. Toutes les personnes touchées sont des amateurs qui élèvent quelques lapins dans leurs jardins pour assurer un complément de revenu.
Le 23 octobre dernier, un couple de retraités a ainsi retrouvé près de vingt lapins écrasés près de leurs clapiers. Comme les autres, ils n’ont vu aucun sang. Une analyse vétérinaire, réalisée par une habitante de Langoat, a montré que les bêtes avaient été abattues par un coup de pic pointu dans le cœur, avant d’être aplatie violemment par une chaussure ou un objet contondant.
Un secteur restreint
Tous les actes ont été perpétrés dans un secteur plutôt calme du nord des Côtes-d’Armor. « On n’a jamais connu d’affaire comme ça, rappelle Jean-Yves. Fenvarc’h. C’est très étrange. »
Ce sont au total quinze faits qui auraient été signalés depuis le mois de mars, et qui concernent environ dix propriétaires. Le tueur, toutefois, semble se tenir loin des professionnels. « Je connais un éleveur près de Langoat, explique le maire. Mais il n’a pas été touché. »
Manteau long, chapeau noir
Quelques heures avant de retrouver ses lapins abattus, une retraitée de Minihy-Tréguier croit avoir aperçu le malfaiteur le long d’une route, portant « un long imperméable et un chapeau noir ». À Langoat, l’homme aurait même été surpris par une autre femme dans son jardin, avec le même signalement.
« Ce qui fait peur à de nombreux concitoyens, explique Jean-Yves Fenvarc’h, c’est d’imaginer ce que l’homme peut faire s’ils le prennent sur le fait chez eux. » La gendarmerie mène actuellement une enquête dans le secteur. Toute personne disposant de renseignement peut contacter les forces de l’ordre au numéro indiqué sur leur page Facebook.