+172 %. C’est l’augmentation en vingt mois du prix d’achat du beurre par les industriels du secteur de la boulangerie, de la pâtisserie et de la viennoiserie. La dernière cotation s’élève à 6,80 €/kg, selon la FEB. En conséquence, l’organisation demande une revalorisation du prix de vente des produits industriels, dont certains, comme les croissants, sont composés à plus de 25 % de beurre. « Le coût du beurre continue de s’envoler, il faut donc être conscient que le prix des produits vendus aux consommateurs doit évoluer également », déclare la FEB, dans son communiqué.
Premiers cas de pénurie
« Des premiers cas de pénurie ont été signalés ces derniers jours », poursuit la FEB, qui identifie trois causes principales à cette situation :
- Une demande de beurre de plus forte de la part des pays émergents ;
- Des conditions défavorables aux productions fourragères ;
- Un retour à la mode du beurre, qui n’est plus identifié comme un aliment mauvais pour la santé.
Selon l’organisation professionnelle, « il y va de la responsabilité des acheteurs de la grande distribution et de la restauration hors foyer de prendre les mesures susceptibles d’équilibrer l’équation économique du secteur ».
Une situation de tensions qui risque de perdurer sur le marché du beurre. À la fin d’août, la Commission européenne annonçait une diminution de 5,7 % des fabrications communautaires de beurre. De quoi entretenir l’envolée des prix.