EurObserv’ER l’observatoire européen des énergies renouvelables (1), a publié son dernier baromètre sur les biocarburants hier, le 31 juillet 2017. Ce dernier indique que la consommation de biocarburants à destination des transports a légèrement augmenté en 2016 (+1,3 %), pour s’établir à 14,4 millions de tonnes d’équivalents pétrole (tep), dont 92,5 % certifiés « durable ».
Le biodiesel en tête, en Europe seulement
Cette hausse « s’explique uniquement par une augmentation de la consommation de biodiesel (+2,4 % à 11,6 Mtep), celle de bioéthanol ayant légèrement diminué (-3,1 % à 2,6 Mtep) », précise l’Observatoire.
La répartition (en contenu énergétique) entre les différents types de biocarburants resterait très à l’avantage de la filière biodiesel, qui représente 80,6 % des biocarburants (en contenu énergétique, contre 79,8 % en 2015). Les autres sources sont le bioéthanol (2) avec 18,4 % (19,2 % en 2015) du contenu énergétique ; et le biogaz (1 %, avec 138 Ktep).
À l’inverse, au Canada, en Chine ou aux États-Unis, c’est la consommation de bioéthanol qui domine.
Une consommation prévue à la hausse en France
En France, premier consommateur européen, l’achat de biocarburants pour le transport atteint 3 115 Ktep, 2016, soit 4 % de plus qu’en 2015. Cette augmentation est davantage tirée par le bioéthanol (+9,3 % à 474 Ktep) que par le biodiesel (+3,1 % à 2641 Ktep), qui reste cependant majoritaire et représente 84,8 % de la consommation.
EurObserv’ER indique que la consommation française attendue en 2020 est de « 3 660 Ktep (2 850 Ktep de biodiesel, 650 Ktep de bioéthanol et 160 Ktep d’autres biocarburants) ». L’Observatoire estime par ailleurs que « la consommation de biocarburants avancés va continuer à augmenter dans les prochaines années ».
Entre 2015 et 2016, la consommation est restée stable en Allemagne (second consommateur européen) était en hausse au Royaume-Uni et en Suède. Au niveau européen, c’est dans ce dernier paysque l’on utilise le plus de biocarburants par habitant.
(1) Soutenu par la Commission Européenne, l’Ademe et la Caisse des Dépôts l’Observatoire des énergies renouvelables.
(2) Directement mélangé à l’essence ou préalablement transformé en ETBE.