Dans le plan mutualisé des fabricants d’aliments français face au risque OGM, aucun résultat non conforme n’a été identifié en 2017. Seul un échantillon de maïs et 18 échantillons de soja ont fait l’objet d’une détection OGM, mais toujours inférieure au seuil de 0,9 %. Ces résultats ont été présentés le 26 avril, lors de la journée annuelle Oqualim, association qui fête ses 10 ans.

Le plan de contrôle mutualisé non OGM regroupe 90 usines engagées dans la fourniture d’aliments non OGM, généralement dans les cahiers des charges filières. Il vient en complément de leurs propres actions et présente deux intérêts : démontrer la surveillance effective du risque OGM et permettre collectivement à la profession d’évaluer la pression OGM sur les matières premières sensibles (soja, colza, maïs et leurs coproduits).

Certification par tierce partie

« Les fabricants d’aliments pour animaux français ont mis en place dès 2013 une certification par tierce partie, le socle technique non OGM, sur lequel s’appuie notre plan mutualisé et qui connaît un regain d’intérêt, principalement pour le secteur laitier », confirme le président de l’association, Ludovic Michel.

Les laiteries françaises suivent en effet leurs homologues allemandes en diversifiant leurs laits. Outre les critères géographiques que certains mettent en avant, c’est l’alimentation des vaches qui constitue le principal critère de différenciation avec la montée en puissance du lait de pâturage et, surtout, du lait de vaches nourries sans OGM.

L’une des principales difficultés est de s’assurer que tout ce qui entre sur l’exploitation est bien non OGM en raison du risque de contamination. Un éleveur qui passe au lait non OGM doit donc s’assurer que tout est bien non OGM, alimentations des veaux et des animaux à l’engraissement comprises.

Y.B.