La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mené une enquête auprès de sept fournisseurs de viande aux collectivités ayant fait l’objet de réclamation ou dont les documents présentaient des incohérences. Les investigations, dont les résultats ont été mis en ligne le 27 avril, « ont confirmé l’existence de tromperies sur la catégorie ou la qualité des viandes et de pratiques non-conformes pour l’ensemble des fournisseurs contrôlés ».
Tromperies sur la nature des produits
Parmi les tromperies relevées, la livraison de viande de brebis à la place d’agneau, l’utilisation d’une gamme de muscles plus large que prévue dans le cahier des charges, pour la production d’émincé de bœuf cru ou encore la livraison de viande de jeunes bovins alors que les clauses techniques l’excluaient.
« Une société livrait régulièrement des viandes décongelées, sans indication de cet état, constate également la DGCCRF, en précisant que les acheteurs demandent souvent une livraison en viande réfrigérée sans congélation préalable. »
Manquements sur les informations
Les enquêteurs ont également relevé des manquements sur les informations transmises, comme « l’absence d’utilisation de viande ou de gras de mouton alors que la présence de cette espèce était mentionnée sur l’étiquetage et les fiches techniques » de deux lots de merguez ou encore l’utilisation d’additifs non mentionnés alors que le cahier des charges de la collectivité spécifiait que la viande devait être cuite sans élément extérieur.
Des limites dans les contrôles
Cinq procès-verbaux et deux avertissements sont venus sanctionner ces pratiques. « Cette enquête a aussi permis de faire prendre conscience aux collectivités de leurs limites en matière de contrôles à réception et de la nécessité de vérifier le respect des critères de sélection des sociétés soumissionnaires dans le cadre des marchés publics », conclut la DGCCRF.