S’exprimant en marge du G20, Bruno Le Maire a estimé que les agriculteurs sud-américains devaient être soumis aux mêmes exigences que les Européens. Jusqu’ici, les émissaires européens et sud-américains évoquaient des avancées dans les discussions actuellement menées au Paraguay.
La réciprocité en question
« On attend la décision des pays sud-américains, mais pour le moment, la négociation est bloquée, assure le ministre français. Nous croyons dans un libre-échange basé sur une totale réciprocité, ce qui signifie que les règles applicables en France ou en Europe doivent l’être en Argentine et au Brésil. Si les règles ne sont pas les mêmes, nous devons trouver une mesure compensatoire. »
Et d’ajouter, « vous ne pouvez pas expliquer à un producteur qu’il doit se plier à des règles très contraignantes en France et en Allemagne, en Espagne ou en Italie, si le même produit n’est pas produit de la même manière sur un autre continent ».
Divergence d’interprétation
L’Argentine donne toutefois une version différente de l’état des négociations. Selon un haut fonctionnaire argentin, qui s’est exprimé lui aussi en marge du G20 finances, un accord pourrait être trouvé d’ici à la fin du premier semestre.